De l'art de la reconnaissance
Rédigé par Albus Conseil, C. Grodner, J. GED
le 10 Juillet 2018
dans Valoriser et recadrer
Dans toutes les enquêtes internes, la reconnaissance est l'un des points durs et la source de mille questions sans réponse pour les managers et les RH. Comment s'en sortir ?
Dans cet article, les éléments généraux. Pour approfondir, lisez reconnaître un allié.
D'abord, être reconnu est une demande immuable
Rechercher la reconnaissance de ses pairs est une constante. Même ceux qui prétendent s'en moquer ont souvent de grands besoins d'un retour de la société ou de leur entourage sur ce qu'ils sont et sur ce qu'ils font.
Pour un manager, la reconnaissance est un levier indispensable pour valoriser les éléments moteurs et mettre en place une stratégie des alliés efficace.
Mais les besoins de reconnaissance sont très variés dans leur nature. On retrouve les distinctions du modèle VUE :
V (valeur) → ceux qui veulent qu'on reconnaisse leur probité et leur droiture (C. De Gaulle, P. Seguin, S. Royal).
U (utilité) → ceux qui ont besoin d'être reconnus pour leur efficacité (B. Gates, M. Valls, G. Schröder).
E (envie) → ceux qui veulent faire valoir leur énergie, leur héroïsme ou leur inventivité (S. Jobs, N. Sarkozy, A. Montebourg).
Ensuite, être reconnu, ce n'est pas juste recevoir
On se dit que pour satisfaire une personne ne se sentant pas reconnue, il faut redoubler de messages positifs. Certes, mais encore faut-il que le message positif soit parfaitement justifié.
Exemple : Si vous avez travaillé avec quelqu'un sur un projet et que le jour de la restitution vous attribuez tout le mérite à cette personne, il y a de grandes chances que ça ne soit pas efficace alors que vous avez été positif et même généreux… Pourquoi ? Justement parce que la personne en question sait ce qu'elle a fait et ce que vous avez fait. Elle risque alors de se dire que vous l'instrumentalisez. Dans ce cas, préférez le message juste : “merci à …. qui a grandement participé au projet”.
Autrement dit, reconnaître quelqu'un consiste d'abord à lui donner l'occasion de se distinguer. Lui faire faire des choses nouvelles, qui le rendront fier. A ce moment-là, votre félicitation sera le couronnement de l'affaire et vécue comme un acte généreux (paradoxalement puisqu'il n'est que justice), elle augmentera la connivence et le sentiment de réussite.
La reconnaissance est donc le couronnement du récit personnel et non un acte mécanique ou un passage obligatoire.
=> Voir aussi reconnaître un allié
Dans le Lauréat (Mike Nichols – 1967), Benjamin est précisément insensible à toutes les reconnaissances familiales. Non pas qu'il ne les ait pas méritées, mais il n'est pas fier de sa réussite, la reconnaissance des autres est donc sans valeur.
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